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dimanche 9 avril 2017

# Morceau : DEVIN TOWNSEND - Stormbending (2016)





Un album est toujours plus intéressant s'il fait passer un message, et parfois beaucoup plus valeureux s'il s'octroie une mission. Transcendence souffre peut être de contenir presque autant de conclusions que de morceaux, et plusieurs intentions ou missions. L'une d'elle est de faire s'exprimer le groupe, et de montrer que The Devin Townsend Project est une entité en 3 dimensions. En tant qu'êtres humains, ils ne sont pas seulement sur le pied de guerre pour nous combler les oreilles, mais se tiennent à nos côtés quelle que soit notre place sur la planète, pour tous les combats universels. A l'image de Stormbending, qui évoque pèle-mêle le pouvoir presque divin des cordes de son instrument et celui de produire de toute son âme un futur désirable.

Lorsqu'on écoute Devin Townsend on change aussitôt d'échelle. Ce qui était infime devient capable de mettre Kong K.O., ce qui était déjà passablement grand devient galactique. C'est, amplifié et statufié, l'effet de la petite marionnette Ziltoid, conçue en 2007 à l’effigie d'un créateur alors déprimé par l'état du show-business et consumé par son propre appétit de musique. Au business, Townsend a contribué à lui rendre son aspect décomplexé, présentant au Royal Albert Hall son mini-opéra autour de la marionnette. Son état maniaco-dépressif, qui l'empêche de rester stationnaire bien longtemps, l'a poussé dans de nouvelles aventures.

Mais il a aussi pris soin de se demander, a avec chaque nouvel album, s'il avait encore quelque chose d'utile à partager avec le groupe et avec ses fans, si sa musique pouvait, avec toujours la même pertinence, conforter et agréger ses états moraux plutôt que de les laisser en apesanteur au risque de le hanter éternellement. Sans cela, il n'aurait peut être pas gagné sa place d'artiste singulier érigé tout contre les cohortes de groupes metal sans leur ressembler, innovant et unique au monde, et donc, selon les règles de son humanité, dans l'univers tout entier.

Car s'il existe des consciences ailleurs, leur éveil a été très différent du notre, cette façon de s'attacher à des objets au départ insignifiants pour leur donner une plus grande force évocatrice que les choses de la nature le même. Townsend est le songwriter de ceux qui aiment les exploits sincères accomplis par l'homme et souhaitent le voir enfin trouver sa place dans la nature. Il est pour ceux qui apprécient la gravité quand elle passe avec fantaisie. Même dans la vidéo apocalyptique et (sans doute) volontairement très académique de Stormbending, ses fans décèlent le jeu qu'instaure Townsend, le décalage toujours présent dans sa façon d'être au monde, et qu'il éprouve à travers la musique comme aucun autre. A chaque fois, c'est comme de le voir de nouveau pousser son premier cri, accouché par sa mère. Il a ce type de lien avec une matrice, qui est soit la terre espérée soit un système plus grand et fantaisiste comprenant aussi l'espace.

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