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dimanche 10 juillet 2016

JANEL LEPPIN - Mellow Diamond (2016)





oo
onirique, orchestral, fait main
alt folk

http://janelleppin.bandcamp.com/

Mellow Diamond nous rappelle comment certains des albums les plus brumeux et étranges de la musique sont dus à des virtuoses capables de concevoir leur petit monde sans l’aide des lois de la pesanteur. Les talents de Janel Leppin, même si elle est d’abord violoncelliste, lui permettent d’utiliser une vingtaine d’instruments à cordes, dans l’idée de produire une illustration sonore, une ambiance de plus en plus convaincante au fur et à mesure de l’avancée de cet album. Sans oublier  sublime, envoûtant à souhait. Le premier sommet de cet album très immersif est Her Tale was Cut In Two, un paradoxe de plus de sept minutes autour du processus de création. C’est circonvolutions, franges et strates instrumentales superposées, en marge du vrai monde, à la saveur affirmée, et qui pourtant se termine dans le vertige d'un field recording, anéantissant notre équilibre. Le harpsichord, un instrument précieux de toute musique éthérée, s’élève tandis que la voix de J. Leppin gagne en intensité, se délivrant d’une gangue d’orchestration qui raconte vingt ans de fidélité et de circonscription dans le champ de l’interprétation du répertoire classique. Un long entraînement, source de frustration, au terme duquel l’artiste apparaît en expansion, pleine d’idées et assoiffée de tonalités orientales (le koto sur Cast in Gold ou Belly of the Beast). Chez la musicienne expérimentale, on sent que les professeurs ont aiguisé le goût de la transgression sonore.


C’est l’acid folk érudite d’aujourd’hui, comme Pearls Before Swine pouvait paraître érudits à la fin des années 60. Belly of the Beast évoque les audaces de Jonny Greenwood avec Radiohead. Il n’y a là plus grand-chose d’apparent, de tangible, pour notre plus grand bonheur. Par la suite, les sons se font de plus en plus organiques tandis que des voix chorales rejoignent les textures soulignant le côté intimiste et intérieur. Des interludes (Echo Location I, II et III) donnent à l’ensemble l’air d’une symphonie visuelle qui serait le pendant de la bande son d’Angelo Bandalamenti pour Twin Peaks. Parmi ses collaborations présentes et passées, celles avec Randall Dunn et avec Marissa Nadler, ou avec Kyp Malone (TV on The Radio) ne sont pas innocentes à l’heure d’écouter cette musique nébuleuse mais soumise à une certaine forme de densité. On croirait que Namesake débute sur un lit de cristal, soulignant chez l’artiste que la démarche vers l’obscur n’est entreprise que pour capter la lumière la plus émouvante. Originaire de l'état de Washington, elle a produit et mixé son album entre Vancouver, au Canada, et Seattle.

Un album qui se veut tendre vers l’innovation et le futur musical tout en se faisant la réminiscence inattendue à des disques comme ceux de Vashti Bunyan ou Linda Perhacs. Le titre même évoque Just Another Diamond Day (1970).

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